Indre et LoireSource : http://www.lanouvellerepublique.fr/indre-et-loire/ACTUALITE/Faits-Divers/24-Heures/Liberation-attendue-d-un-Rom-arrete-lundi
Libération attendue d'un Rom arrêté lundi
09/03/2011 05:38
Tours. Des militants sont venus hier soir devant le commissariat soutenir une Rom venue demander la libération de son mari. Il devrait ressortir ce matin.
Deux soirs de suite, un collectif s'est rendu devant le commissariat de police pour demander la remise en liberté d'un Rom du Kovoso, Saki Agovic. Il se trouve en France depuis neuf ans, et a été arrêté lundi vers 1 h du matin dans le quartier Paul-Bert, à Tours, où il vit avec Marijeta, son épouse selon le rite Rom. Elle a des papiers, contrairement à lui. Tous deux envisagent de se marier, ce qui simplifierait certainement sa situation et lui permettrait de travailler.
Le premier soir, des policiers en tenue de maintien de l'ordre ont maintenu les militants à distance de l'hôtel de police. Hier soir, la situation était moins tendue. Mais Marijeta n'a pas retrouvé son mari, qui doit être remis en liberté ce matin. Les militants redoutaient qu'à l'issue de son passage devant le juge des libertés, il soit envoyé pour deux semaines dans un centre de rétention administrative, celui de Rennes, où les personnes interpellées à Tours vont en général. Quoi qu'il en soit, même s'il n'a pas de papiers, il ne peut pas être expulsé au Kosovo où les Roms se trouvent en grand danger. Aguerris à toutes les procédures administratives complexes liées aux sans-papiers, les militants peinaient hier à bien comprendre la situation de Saki. D'après une discussion entre son avocat et le juge, il devait être remis en liberté or tel n'était toujours pas le cas hier soir.
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De Tours à Rennes
En début d'année, c'est le frère de Saki Agovic, Nasko, qui avait été interpellé devant l'école Paul-Bert où il était venu chercher son neveu. Sa situation avait ému plusieurs parents d'élèves, qui se sont mobilisés pour protester. Nasko avait été envoyé quinze jours dans le centre de rétention administrative de Rennes. Puis il a été remis en liberté. Une autre personne arrêtée à Tours, Misha, un Arménien, a aussi été envoyé dans le centre de Rennes où il a commencé une grève de la faim puis de la soif. Voyant que plusieurs de ses compatriotes étaient renvoyés dans leur pays d'origine, il s'est tailladé le bras avec une lame de rasoir. Il a été hospitalisé.
Cas précédemment évoqué ici : Rennes : un père de famille mixte, menacé d'expulsion vers l'Arménie, fait une grève de la faim