Antoine Constant, L'Azerbaïdjan, Paris, Karthala, 2002, p. 295-296 :
Histoire des Arméniens : la perte du Zanguezour
La double oppression des Azéris en Arménie soviétique
Histoire des Arméniens : les déportations arméno-staliniennes d'Azéris
Une hypothèse plausible : Staline a-t-il envisagé la déportation du peuple azéri sous l'influence de son camarade arménien Anastase Mikoyan ?
Les relations des trois principaux partis nationalistes arméniens (Ramkavar, Hintchak, Dachnak) avec le totalitarisme soviétique
L'union sacrée de la diaspora arménienne autour du soutien à la dictature stalinienne (20 millions de morts)
Le contexte international de la formulation de la revendication génocidaire arménienne (1965)
Le prétendu "pogrom nationaliste azéri" de Soumgaït en 1988 : une manipulation communisto-mafieuse ?
Les circonstances des émeutes anti-arméniennes de Bakou en janvier 1990
"(...) en décembre 1922, une Commission
pour le Karabagh, sans un Azéri, administrait la zone au nom du
Présidium du Comité central du PC à Bakou. Ce même Présidium
appointa un nouveau comité dans lequel deux Azéris se trouvaient en
minorité parmi quatre Arméniens, dont un était nommé par le
gouvernement arménien. Son président, Armenak Karakozov,
représentait le PC d'Azerbaïdjan et les appareils d'Etat azéri et
arménien. Il semble que de nombreux réfugiés arméniens
s'établirent à cette époque au Karabagh, renforçant encore leur
poids numérique. Considérant l'avis favorable de Karakozov, le PC à
Bakou entérina la création de la « Région autonome du
Karabagh » le 1er juillet 1923 avec Khankendi pour chef-lieu
(futur Stepanakert, en mémoire de Stepan Shaoumian, le bourreau de
la Commune de Bakou en 1918).
Elle reçut son gouvernement local et
sa dotation budgétaire dès septembre. Le 26 novembre 1924, la
Région autonome du Haut-Karabagh fut proclamée et la liste des
villages inclus dans ces limites publiée dans le décret, formant
une emprise de 5 % du territoire azerbaïdjanais mais laissant hors
du champ d'application de ce décret plusieurs villages arméniens au
nord de ladite région autonome. Les limites de la région furent
dessinées de sorte à inclure le maximum de villages arméniens et à
exclure les villages azéris, ce qui explique les contours torturés
de la région, qui ne représente qu'une petite proportion du
Karabagh historique. Des échauffourées se produisirent bientôt
avec les nomades à qui les nouvelles autorités refusaient l'accès
à leurs pâturages d'été traditionnels. Les rivalités entre
villages et avec les nomades menèrent à quelques modifications de
frontières. (...)
Au total, Moscou organisa le découpage
frontalier de ces régions au mieux de ses intérêts du moment. Le
Zanguezour, attribué à l'Arménie, formalisait l'acquisition de ce
territoire par les armes, afin de couper toute continuité
territoriale entre l'Azerbaïdjan et la Turquie. On confirma la
souveraineté nominale de Bakou sur le Nakhitchevan et sur une partie
du Karabagh, dont la réalité du pouvoir se trouvait entre les mains
presque exclusivement arméniennes de l'administration du territoire.
Une des premières mesures adoptées à Khankendi fut de prescrire
que l'enseignement, la législation et les transactions soient en
langue arménienne, ce qui donna lieu à une nouvelle vague
d'émigration d'Azéris. Aucune protection particulière de leurs
droits culturels ne fut en revanche garantie aux Azéris vivant sur
le territoire de l'Arménie, devenus en six ans de déplacements
forcés une population ultra-minoritaire."
Voir également : Le bolcheviste arménien Stepan Shaoumian (Stepane Chaoumian) : un ami intime de Staline et le massacreur des Azéris de Bakou
La double oppression des Azéris en Arménie soviétique
Histoire des Arméniens : les déportations arméno-staliniennes d'Azéris
Une hypothèse plausible : Staline a-t-il envisagé la déportation du peuple azéri sous l'influence de son camarade arménien Anastase Mikoyan ?
Les relations des trois principaux partis nationalistes arméniens (Ramkavar, Hintchak, Dachnak) avec le totalitarisme soviétique
L'union sacrée de la diaspora arménienne autour du soutien à la dictature stalinienne (20 millions de morts)
Le contexte international de la formulation de la revendication génocidaire arménienne (1965)
Le prétendu "pogrom nationaliste azéri" de Soumgaït en 1988 : une manipulation communisto-mafieuse ?
Les circonstances des émeutes anti-arméniennes de Bakou en janvier 1990